mardi 11 juillet 2017

Le sang «français» et «latin» qui coule dans les veines des Canadiens fait d’eux un peuple «moins organisé» que d’autres selon Justin Trudeau

Justin Trudeau participant aux célébrations de la Fête nationale du Québec dans le quartier de Villeray, à Montréal.

Le sang «français» et «latin» qui coule dans les veines des Canadiens fait d’eux un peuple «moins organisé» que d’autres croit le premier ministre Justin Trudeau.
C’est du moins ce qu’il a laissé entendre dans une entrevue exclusive avec le journal Bild, le plus important quotidien d’Allemagne, en marge du G20 qui se déroulait à Hambourg jusqu'à samedi.

«Brièvement, que pensez-vous de l’Allemagne?», a demandé à M. Trudeau le journaliste en toute fin de discussion.

Le premier ministre a d’abord félicité le pays européen pour son rôle de leader dans l’économie mondiale et sur la question des changements climatiques.

«J’ai été élevé à aimer la culture allemande et sa nourriture. Même le chou rouge», a-t-il ensuite lancé à la blague, en précisant que son beau-père est né en Allemagne de l’Est.

M. Trudeau a poursuivi en ajoutant que le peuple allemand est «peut-être» plus «prévisible», avant de se reprendre et de clarifier sa pensée : «Non, vous êtes plus organisés, peut-être, que ce dont sont capables les Canadiens.»

«Nous avons assez de sang français et latin en nous pour être moins organisés», a-t-il fini par affirmer.

«Cliché grotesque»

Pour le Bloc québécois, les propos du premier ministre véhiculent un «cliché grotesque» sur les francophones.

«Monsieur Trudeau devrait arrêter d'être condescendant avec le peuple québécois et les francophones du Canada», a affirmé le député Mario Beaulieu.

Invité à réagir, le bureau du premier ministre a fait valoir que M. Trudeau n’a «jamais voulu manquer de respect envers les francophones» du pays, soulignant au passage les «profondes racines latines» qui rendent le Canada plus «dynamique».

Saisissant la balle au bond, le Nouveau Parti démocratique (NPD) regrette que le premier ministre n’ait pas «mieux choisi ses mots».

«C’est très maladroit de sa part. Mais chose certaine : c’est son gouvernement qui est désorganisé», a ironisé Alexandre Boulerice, citant le «fiasco» entourant la nomination de la commissaire aux langues officielles Madeleine Meilleur.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire